Où j’étais assis sur un banc
Des enfants criaient dans le parc
Sous le regard de leur maman
Les forthysias étaient en fleur
Les pâquerettes pâquereaient
Et je percevais les clameurs
D’adolescents qui s’amusaient
Je devais lire un Modiano
Ou bien peut-être un Kundera
J’avais ôté mon paletot
Et regardais autour de moi
J’avais laissé dans mon appart
Mon téléphone cellulaire
Afin de contempler la carte
De l’endroit et l’hémisphère
Alors bien sûr je ne pouvais
M’empêcher de reluquer les
Jolies filles qui profitaient
De l’air du temps qui s’écoulait
J’aurais aimé que l’une d’elles
Viennent s’asseoir à mes côtés
Et qu’on se parle de Verlaine
De Prévert ou de Mallarmé
Le ciel à l’ouest devint rougeâtre
Et j’eus alors la certitude
Que ma vie triste inadéquate
Ne serait plus que solitude
Colin B, le 27/03/2021
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